HOMMAGE à NOTRE COLLEGUE, M. Samuel PATY

Les élèves et les personnels du collège Germinal ont rendu un nouvel hommage à Samuel Paty le mardi 18 octobre 2022, en dévoilant la fresque qui ornera désormais l’un des murs de la salle polyvalente qui porte son nom depuis le 24 novembre 2020, souhait de Mme Mastin-Demarthe, la Principale de l’établissement, unanimement approuvé par l’ensemble des membres du Conseil d’administration et des personnels.

Voici le discours prononcé par Mme la Principale à cette occasion :

« Mesdames, Messieurs, Cher-e-s élèves,

Nous avons voulu rendre un nouvel hommage à notre collègue Monsieur Samuel Paty, comme nous l’avons déjà fait il y a deux ans en donnant son nom à cette salle polyvalente.

Le mensonge d’une adolescente, l’ignorance d’un jeune homme radicalisé, la haine d’une communauté… a entraîné cette tragédie du 16 octobre 2020, alors que, rentrant chez lui après sa journée de travail, car il faisait simplement son travail, Monsieur Samuel Paty a été assassiné par ce jeune homme, qui lui, n’avait pas eu la chance de bénéficier d’un enseignement susceptible de construire son esprit, d’ouvrir son monde, de se poser les bonnes questions.

Car c’est ce que faisait Monsieur Samuel Paty ; professeur d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique, il donnait à réfléchir à ses élèves ; loin de les enfermer dans un moule, il leur permettait de débattre, de forger leur esprit critique, de comprendre le monde qui les entourait, de se faire leur propre opinion.

Il leur lisait des textes, les aider à comprendre, à décrypter tout type de document, leur montrait des caricatures sous l’époque des rois mais aussi des caricatures actuelles, malheureusement à l’origine d’autres carnages, d’autres tragédies…

Il leur expliquait que connaître, avoir la connaissance, posséder le Savoir, c’était lutter contre toutes les formes de discrimination, de violence, lutter contre l’intolérance et la haine de l’autre.

Samuel Paty croyait aux trois mots inscrits aux frontons des mairies, sur le devant des écoles, comme sur le mur de notre collège. Ces trois mots souvent entachés du sang de ceux qui ont lutté pour qu’ils puissent avoir du sens, au sein de notre démocratie.  Ces trois mots symboles de notre République, Une et Indivisible, symboles de notre volonté commune de vivre ensemble, quelque soit l’origine, les croyances, les religions, les couleurs de peau, les langues ou encore la façon de vivre, toutes ces différences qui représentent l’humanité et qui en font la richesse.

Cette République dont il était, comme tous les professeurs, le représentant auprès d’une jeunesse à former, pour que ses élèves deviennent des citoyens responsables, éclairés, capables de réflexion et de faire des choix, en toute connaissance des choses.

Cette devise, qui porte les valeurs de notre société, il faut en être fier, tout comme Samuel l’était, cette démocratie encore à défendre, aujourd’hui, dans notre pays et dans le monde, il faut en être fier, tout comme Samuel l’était. Sinon, pourquoi enseigner l’histoire, l’histoire de France, l’histoire du monde ? Pourquoi évoquer les autres civilisations, les autres cultures ? pourquoi enseigner l’éducation civique et ses principes fondamentaux qui fondent notre démocratie ?

Il avait choisi d’être professeur, il avait choisi de transmettre les valeurs, que l’on retrouve aujourd’hui sur cette fresque à travers des mots symboliques, représentant nos idéaux communs ».

En présence des élèves qui ont réalisé la fresque avec leur professeur d’arts plastiques, Mme Payan, leur travail a été expliqué : réalisé en trois temps, avec une réflexion autour du thème de travail et les premiers dessins, le choix des éléments et des couleurs, des mots-symboles   et la réalisation sous la direction du professeur.  Les couleurs de l’arc en ciel représentant les nations du monde, le phare symbolisant l’ouverture sur l’horizon, le soleil et l’océan sources de vie, les rayons du soleil portant les libertés, tout est symbole sur cette fresque, avec le buste de M Samuel Paty et ce regard bienveillant qu’il portait sur ses élèves.

La fresque a été dévoilée et la cérémonie, émouvante, s’est terminée par la lecture du poème de Gauvain sers, « A Samuel Paty » par Jessy.

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